Epargnantfrancais.fr : partages et réflexions d'un épargnant français 🖋
Le buzz autour de #NicolasQuiPaie a dépassé les réseaux sociaux en étant repris par les médias traditionnels. Il a même traversé la Manche pour trouver de l’écho à Londres. Ce phénomène viral désigne le contribuable ni trop pauvre pour toucher des aides, ni trop riche pour vivre dans l’abondance, qui paye pour tout et regarde sa fiche de paie amputée de moitié par la fiscalité étouffante.
L’actualité me permet donc l’occasion d’introduire le premier article de catégorie « fiscalité » d’Epargnantfrancais. Et il y en a des choses à dire sur la fiscalité française ! 😉

Origine et viralité du mème “C’est gratuit, c’est Nicolas qui paie”
L’expression a émergé début 2025 sur X (ex-Twitter) et popularisée par un visuel d’un trentenaire en chemise, la tête dans les mains. Elle vise à souligner l’ironie d’un “gratuit” financé en réalité par le contribuable moyen, symbolisé par “Nicolas”. Ce mouvement s’est structuré avec un hashtag #JeSuisNicolas et un compte X dédié, qui a rapidement fédéré plusieurs milliers d’abonnés.
Signification sociopolitique et ras‑le‑bol générationnel
Nicolas est une figure fictive, un actif de 30‑40 ans, imposable sans être bénéficiaire d’aides sociales, et qui exprime son exaspération face à une fiscalité jugée écrasante. Derrière l’humour, c’est une critique sérieuse du “contrat social inversé” : Nicolas finance à la fois les retraites (“Bernard et Chantal”), les allocations de jeunes (“Karim”) et des dépenses publiques jugées inefficaces. Le phénomène cristallise le malaise d’une jeunesse active qui se sent surimposée et ne percevant pas une rémunération à la hauteur de leur travail.
De manière générale, les actifs constatent la revalorisation des pensions de retraite et des prestations sociales, alors que leur salaire déjà faible ne progresse pas.
Dimension politique et enjeux identitaires
Le mème a rapidement été repris dans le discours politique, notamment par des figures de droite et d’extrême droite comme Éric Ciotti ou le député Gérault Verny, ainsi que sur des plateaux télé, illustrant une appropriation idéologique. Pour certains commentateurs, l’expression révèle une dimension identitaire : Nicolas est souvent dépeint comme un homme blanc travaillant dur pour subventionner d’autres populations ou les immigrés. Ce qui fait craindre des fractures au sein du pays et un rejet de l’impôt menaçant la démocratie.

Ce mouvement s’inscrit dans une lignée de contestations fiscales en France, du mouvement des Bonnets rouges aux Gilets jaunes, mais avec un ton plus générationnel et libertarien.
Beaucoup de Français se reconnaissent à travers « Nicolas »… « Nicolas qui paie » devient une réponse qui revient dans les médias à chaque gâchis d’argent public.
Est-ce le début d’une révolte fiscale ? d’un grand réveil pour en finir avec les dépenses inutiles et des politiques qui trompent les citoyens avec le tout-gratuit ?
Image générée par Grok